
En voyant le prix d’entrée (16€), les affiches et les descriptifs de l’exposition Star Wars Identities, je me suis dit : c’est une exposition plaisir, pour les fans, histoire de s’amuser pendant une heure. Je n’avais pas tord mais il y avait aussi bien plus.
Principe de visite : bienvenue à Disneyland
Arrivés à la Sucrière, nous avons eu de la chance car il n’y avait pas de queue au rez-de-chaussée, le créneau de midi était « désert » contrairement au reste de l’après-midi qui affichait complet. Cette situation installait déjà l’exposition comme blockbuster populaire.
Comme à Disneyland, la visite de l’attraction commence par une file d’attente ! Faire entrer les visiteurs par petits groupes d’environ une dizaine de personnes permet de fluidifier la visite et de ne pas créer les files de visite autour des vitrines qu’on peut voir dans les grandes expositions d’art à Paris (Pompidou, Luxembourg, Grand Palais, …).

Par contre, si l’ambiance ressemble à Disney, le principe élémentaire de l’animation de la file d’attente avant l’attraction n’est pas suivi. C’est seulement arrivé dans la dernière ligne droite que le visiteur a quelque chose à se mettre sous la dent avec des planches extraites de la série animée Star Wars produite par Disney. Les cartels étaient d’ailleurs ni fait ni à faire : trop long et écrit super petit ! Personnellement, au cours de l’attente, j’ai cherché (et trouvé) les dialogues diffusés dans la file d’attente du starship trouperde Disney. Il y a des blagues Star Wars dedans. Et bien ça, ça fait passer le temps ! (Y avait pas non plus 2 heures de queue…)
Arrivés dans le sas d’entrée, on nous remet un bracelet NFC (noir banal et consigné : pas drôle) et une oreillette avec une balise radio. Le bracelet sert à créer un personnage selon notre bon vouloir aux différentes étapes de la visite. L’oreillette diffuse les contenus audio des vidéos et commentaires concernant les vitrines. Le zonage audio est très bien fait et mis en évidence par des lignes au sol. Le déclenchement automatique est agréable et l’oreille libre permet de garder une communication avec ses partenaires de visite. On n’est pas enfermé dans un casque même si c’est pas très confortable à porter.
Voilà pour le principe de visite : ludique, technologique, mais il y a aussi du contenu dans cette exposition !
L’identité Star Wars : entre fanfiction et contenu scientifique
La communication est tellement orientée sur l’image des personnages, que cela laisse à penser que c’est une exposition pour les fans. Ce qu’on ne remarque pas c’est que les images de communication sont composées de petites particules robotiques. Elles passent facilement inaperçu mais peuvent être interprétées (a posteriori) comme étant les différentes étapes de constitution d’une personnalité présentés dans l’exposition.

Le premier contact avec l’exposition nous plonge dans l’univers Star Wars. Et il vaut mieux déjà le connaître ! C’est un principe de départ. Ni les personnages ni l’histoire ne sont présentés. La voix off nous annonce que l’exposition va nous permettre de décortiquer les différents caractères à travers différentes étapes qui permettent de comprendre comment ils en sont arrivés à être ce qu’ils sont.
A chaque étape de l’exposition, qui en compte 9, un élément de personnalité est présenté par différents aspects. Une vidéo animée évoque le sujet à partir des personnages existants de la saga. Des textes explicatifs reprennent ce contenu de manière plus « scientifique ». Un élément numérique permet d’expérimenter cet aspect en élaborant son personnage (choix par contact NFC, mini application). Des vitrines présentent des objets issus des films (maquettes de personnages, objets de tournage, costumes, …). Les boucles de commentaires audio expliquent ces objets au jour de l’élément d’identité concerné par la section.

Les éléments de commentaires des vitrines présentent aussi des anecdotes de tournage ou d’élaboration des personnage par George Lucas. Ce méli-mélo d’anecdote des films et de démonstration d’élément d’identité ont fini par me laisser penser que les réalisateurs et scénaristes de la saga ont utilisé les mêmes procédés et théorie scientifique que dans l’exposition pour créer les personnages. J’en doute mais c’est une impression que m’a créée l’exposition.
Je ne m’attendais pas du tout à trouver ce questionnement sur les sources de l’identité. C’était une vraie bonne surprise ! Du coup les personnages de Star Wars m’ont semblé plus un prétexte à une exposition de sciences que le contraire. L’univers commercial est tout de même là et permet finalement à cette exposition d’être une vraie bonne expérience en famille (bien que coûteuse).
En vrac
Un truc qui m’a énervée : les textes de l’exposition parlent d’extraterrestre pour évoquer les non-humains, mais dans un univers où la planète terre n’existe pas, a priori, soit il n’y a pas d’extraterrestre soit il n’y a que ça…
Un truc qui m’a amusée : les voix des audio de vitrine ont des accents québecois 😛
Ce qui m’intéresse toujours en 2021 : Profiter d’une licence attractive pour développer un discours scientifique à la fois sur la biologie et la construction sociale, c’est un sacré plus pour une exposition réussie !

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