elle m’a mis en avant tout ce que je ratais de l’exposition : l’évolution du traitement de la scène, ainsi que d’autres éléments que j’ai qualifié de détails de manière impulsive. Je me suis sentie un peu gênée de ne pas avoir trouvé ces éléments par moi-même dans l’exposition. Et puis je me suis dit aussi que chaque visite est différente, que celle-ci est la mienne, c’est ma perception, celle que j’ai eu ce jour-là (où j’avais déjà vu une autre exposition et portais des nouvelles chaussures). Que c’est aussi normal que les connaissances d’une médiatrice sur une exposition, et son potentiel informatif, soient plus grands que le mien venant de l’extérieur. J’aurai aimé la possibilité d’affirmer ma vision comme étant une vision possible d’un visiteur individuel, que je ne pense pas sotte. La vision médiée de l’exposition, qui est en elle-même une médiation, peut, comme la lumière dans le prisme, éclater en spectre de couleurs variées qui seront toutes issues d’une même origine. Et tant mieux si la médiatrice peut apporter un supplément aux visiteurs dans les conférences !
Elle m’a demandé si je n’avais pas lu le livret donné à l’entrée du musée, concernant l’exposition, ce dernier mettant en avant les éléments mentionnés. Je lui ai répondu : « Lis-tu les documents de visite quand tu va à une expo ? » Elle m’a répondu un honnête non et notre conversation s’est terminée. Du coup, c’est maintenant que je vais lire ce petit livret. Et puis j’aurai même le temps de retourner voir l’exposition, pour la découvrir à nouveau, sous un nouveau jour, et avec des chaussures plus confortables !