Depuis le développement des expositions temporaires, la fréquentation des musées nationaux suit une dynamique constante.
En 2014, 64% des Français ont visité un musée ou un monument au moins une fois dans l’année. Toutefois, dans le calcul de la fréquentation il faut différencier la fréquentation par nombre d’entrée (un visiteur = 1) et la fréquentation de l’offre par nombre de visite (un visiteur = 1 billet + 1 visite guidée + 1 atelier + 1 conférence + 1 panier boutique).
Le Ministère de la Culture s’est attaché à favoriser l’accès des jeunes aux sites patrimoniaux avec une gratuité dans les sites et musées nationaux (CMN, RMN et affiliés) entre 18 et 25 ans. L’objectif étant de leur donner une habitude culturelle qu’ils seraient plus enclins à continuer au-delà de la période en payant. La part des 18-25 ans est ainsi passée de 5 à 15% du public entre 2009 et 2014. Cette politique est donc efficace. Il faudra ensuite voir comment cela se répercute sur la classe d’âge suivante pour juger de l’efficacité complète du dispositif.
Suite aux attentats de novembre, une baisse de 40% de la fréquentation des musées nationaux est à noter. Certes il y a eu les jours de fermeture pour état d’urgence et une baisse de la fréquentation touristique mais ce déficit de fréquentation est surtout à imputer à l’interdiction de sortie des scolaires, levée depuis. Cela permet de prendre conscience de l’impact du public scolaire sur la fréquentation de tels lieux culturels. Dans d’autres sites culturels, de la Normandie par exemple, les scolaires représentent une part bien plus faible, autour de 10%, surtout si ce sont des sites ou musées ruraux.
Les enquêtes de fréquentation éditées par le département d’étude des publics du Ministère de la Culture ne prend en compte que les musées et monuments nationaux qui sont sous la même tutelle. Les expositions hors musée et les musées territoriaux ou sans appellation musées de France sont totalement dans l’angle mort des enquêtes. Les questionnaires d’enquête seront toutefois prochainement mis en ligne en open data pour appropriation par toutes les structures qui le souhaitent.