Que ce soit en licence ou en master, les professeurs ont toujours insisté sur la fréquentation des musées. Sauf que, fauchée à Paris, les expositions temporaires, je n’en ai vue aucune. Aussi, au moins une fois par mois, je visitais un musée dont les collections permanentes étaient gratuites : les musées de la ville de Paris, le Louvre et Pompidou pour les réguliers. J’ai ainsi confirmé mon attachement pour l’institution muséale sans trop me renseigner quand même, peut-être par peur de me frustrer. Je me souviens très bien de mes derniers jours à Paris où je suis redevenue touriste et où j’ai fait mes premiers marathons culturels et muséaux.
J’ai ainsi mis deux après-midi à visiter les arts décoratifs entièrement, puis j’ai visité le musée Gustave Moreau, Cluny, l’Orangerie et le musée de la chasse et de la nature, la basilique Saint-Denis et le musée Cernuschi. Le tout en moins d’un mois et en allant toujours en cours. Je sentais arriver le départ de Paris.
Et puis arrivée en master, j’ai découvert les bonheurs de la carte ICOM, l’outil le plus facile pour profiter au maximum des musées et des expositions. J’ai alors commencé le défi : le 52 semaines, 52 expositions. J’ai été aidé par la programmation du master qui nous faisait pas mal vadrouiller. Avoir conservé des copines à Paris me permettait aussi de faire des petits marathons ICOM dans la bonne humeur. Mon record : 5 lieux d’exposition(s) dans une journée, sans prendre le métro, mes pieds s’en souviennent ! Ça c’était le pic et depuis je lève un peu le pied. Pas plus de deux par jour, d’une part pour prendre le temps, d’autre part pour m’économiser un peu. La carte ICOM, c’est pour les étudiants et les professionnels, mais entre deux…
Si au départ je documentais pas mal les expositions (jours, horaires, thématiques, collections), je le fais de moins en moins. J’écoute le bouche à oreille et les suggestions des réseaux sociaux, vérifie les tarifs, les horaires (j’oublie parfois les jours…) et j’y vais dès que l’occasion se présente.
Je fais mes visites sans préparation spécifique et ne m’attends, la plupart du temps à rien de particulier. Ou alors je préfère faire jouer mon imagination et comparer ce que l’affiche et le titre de l’exposition évoquent à la réalité. Enfin, ça c’est quand le titre de l’exposition a retenu mon attention, parfois le titre et même l’artiste restent un peu flou jusqu’à ce que j’arrive et visite l’exposition. Là ça se fixe mieux dans ma tête. Etant plutôt visuelle, je retiens bien les images et c’est ce qui m’attire beaucoup dans une exposition : l’affiche. Je pense ne pas être la seule dans ce cas-là mais c’est sûrement un des aspects négatifs de cette boulimie d’exposition que j’ai, mon but est de voir des expositions peu importe ce qu’elles sont car je retire autant de bien d’une bonne exposition que d’une mauvaise. C’est une fois sur place que je me fais un avis définitif.
En étant étudiant et fauché à Paris on peut aussi prendre des cartes d’abonnement à un musée qui nous intéresse. Il y a souvent des tarifs spéciaux pour les étudiants ou les jeunes et avec les partenariats cela permet d’avoir accès à d’autres musées moins connus ou moins accessibles financièrement parlant. Par exemple, c’est grâce à la carte du Palais de Tokyo (le Tokyopass actuellement à 20€ mais dans mes souvenirs c’était un peu moins cher à mon époque) que j’ai eu accès à des expositions à la Fondation Cartier, à la Maison Rouge, à la Maison Européenne de la Photographie, au Bal… mais aussi à mon premier spectacle à la Comédie Française. Un bon plan donc malgré le coût d’achat initial.
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