C’est un passage obligé dans la plupart des musées, c’est une étape qui permet de fixer sa visite, de se souvenir de ce que l’on a vu : la boutique !

Quel que soit son âge, le visiteur aime pouvoir apporter un petit quelque chose de sa visite chez lui. Enfant, c’est un support au souvenir, qui permettra de raconter sa visite et pourquoi il a choisi cet objet. Plus grand ce sera l’occasion d’augmenter une collection, de poursuivre l’exploration d’un contenu, de faire des cadeaux.

Aussi, dans une boutique de musée, il en faut pour tous les goûts et toutes les bourses. Ca complique les choses pour les petits musées qui n’ont pas forcément la place ou même les moyens d’acquérir et gérer une boutique. Mais même dans les grandes institutions, on ne trouve pas forcément ce que l’on veut.

Je parlais de collection mais ils sont encore nombreux les musées qui proposent les dés à coudre, les cuillères et autres médailles. Et puis il y a les cartes postales, qui permettent aussi d’emporter des reproductions, normalement de qualité, surtout quand les photographies sont interdites. Mais vient alors la question du choix des œuvres qui vont venir contenter les visiteurs frustrés de ne pas avoir pu prendre de photographies. Et puis il y a les collectionneurs d’affiches, de tickets d’entrée (dont je fais partie malgré que de nombreux musées n’en donnent pas aux entrées gratuites). Les produits et supports à souvenirs sont nombreux !

La librairie, en tant que marchandise culturelle, est un objet phare de la boutique de musée. Parfois, une exposition est l’occasion d’une grosse publication sur le sujet, voie expiatoire de tous les choix faits pour l’exposition. Les objets qui n’ont pas pu être présentés sont reproduits, les textes sont longs, développés et le vocabulaire plus élaboré aussi. Ecrire un catalogue, pour un commissaire, c’est aussi se faire plaisir ! De mon point de vue de visiteur et de petit porte-monnaie, le journal d’expo me suffit généralement amplement. Parce que ce qui m’intéresse c’est de ramener le contenu de l’exposition : les textes principaux, éventuellement les cartels et surtout la liste des objets, quelques reproductions. D’autant plus si les photographies n’étaient pas autorisées. Point de vue charge de travail pour des budgets d’exposition restreints, c’est aussi une bonne solution. C’est également beaucoup plus abordable !

Et puis il y a les goodies et gadgets à la mode : les badges, les tote bags, les mugs. Là aussi il faut jongler entre estampillage, qualité et prix. Les théoriciens des boutiques de musées appuient et certifient l’importance de ces trois dernières qualités. Le produit doit être spécifique et adapté à l’image du musée. Si c’est un musée de beaux-arts, un musée rural les images et les styles des objets ne seront pas les mêmes. Les choix de qualité et de prix dépendront aussi des publics visés par les produits : un produit pour un enfant à plus de 5€ n’aura que peu de succès face à un groupe scolaire par exemple. Aussi il faut prévoir pour toutes les bourses ! Les petits porte-monnaie, les plus gros, ceux qui seront intéressés par la thématique, ceux qui voudront ramener un petit quelque chose.

Personnellement, j’aime beaucoup les boutiques de musées. Certaines sont plus remarquables que d’autres, avec des choix et des propositions de produits plus poussées ou alors l’élaboration maisons de petits objets très liés aux thématiques présentées. Je repars facilement avec une carte, un badge, le journal de l’exposition. Je commence à avoir une jolie collection. Pour preuve : la photo de mon dernier retour de marathon d’exposition à Paris.