La première étape de mes vacances d’été 2016 : Lyon et j’ai rapidement pris la direction du musée des Confluences. J’y étais déjà allée quelques jours après l’ouverture et j’étais heureuse d’y retourner ! J’avais repéré et mis sur la liste de mes vacances l’exposition A vos pieds sur les chaussures !
Le musée des confluences a attiré 1 million de visiteur les 14 premiers mois de son ouverture. Une telle fréquentation indique a priori que les visiteurs arrivent en continu et dans un flux assez important (moyenne de 2000 visiteurs par jour après tout). Je ne sais pas ce que va donner cette deuxième année d’exploitation en terme de bilan de fréquentation mais cet après-midi de fin juillet n’était pas des plus bondées. Il y avait tout de même du monde et les agents d’accueil nombreux font avancer rapidement la file. Par rapport à un musée rural ou de ville moyenne, il y avait du monde mais l’impression générale est plutôt clairsemée. C’était finalement tant mieux car l’exposition A vos pieds est assez petite et propose un système de médiation dont on ne peux profiter, au mieux, qu’en période de faible affluence.
Je ne sais pas où j’ai attrapé ça, mais je fais partie de ces filles qui aiment les chaussures, toutes les chaussures, même si je n’en mets que 4-5 paires régulièrement. Alors, une exposition d’ethnographie sur la place des chaussures, je ne pouvais pas passer à côté ! L’espace propose différentes entrées thématiques autour de la chaussure : la chaussure d’enfant, la douleur, la chaussure en paille, le mocassin, etc. Chaque espace dispose de textes fractionnés et courts qui donnent les informations principales autour des objets.
A chaque thématique, en plus des vitrines et des textes, fort bien morcelés, il y a un fauteuil. Quand une personne s’assoit sur le fauteuil, une chaussure phare se met en rotation et un récit commence. Ce récit est dit par l’acteur Jacques Jouet et il est diffusé dans des enceintes intégrées au fauteuil. Pour que l’expérience puisse tout de même être partagée, une douche sonore se situe derrière le fauteuil. Mais la relation mise en place par le fauteuil et le récit entre le visiteur et la chaussure, ne peut pas être partagée par les personnes debout… C’était vraiment le point fort pour moi de cette exposition : le récit.
Pour vous faire partager le plaisir que j’ai eu a mon écoute, je vous partage ce lien vers le premier récit que j’ai écouté. J’ai simplement tout aimé dans cette narration, les mots, la syntaxe, le ton et « le pied que je suis » qui revient dans tous les récits. A la réécoute, j’ai l’impression que la version en ligne est plus longue que sur la version in situ. D’ailleurs, le fauteuil est aussi là parce que les pistes sur place sont assez longues et que la durée des pistes n’est pas indiquée dans l’expo… Mais c’est un vrai plaisir et on se laisse porter. C’est un peu passif mais tellement confortable ! Et quel n’a pas été mon plaisir de retrouver des QR codes dans le catalogue de l’exposition, à un prix très raisonnable, et très complet.
Autre point concernant la fréquentation et comment on peut, par la muséographie , faciliter à la scénographie la gestion des flux : l’exposition est parfaitement thématique, aussi il n’y a pas de sens nécessaire à la visite puisque chaque thématique est indépendante et n’a pas besoin d’être vue dans un certain ordre.
J’ai fini l’exposition par le côté participatif. En amont, le musée des Confluences avait fait un appel à participant pour faire des profils de chaussures. Les visiteurs sont aussi invités à laisser la photo de leurs pieds avec chaussures, publié sur un mur dans l’exposition.
