Profitant de la fin de mon contrat, je suis partie découvrir les contrées de l’Est de la France à l’occasion des Etats Généraux de la Régie organisés à Strasbourg par l’Association Française des Régisseurs d’œuvres d’art (AFROA) : compte rendu et impressions

Première impression : Une belle convivialité !

Les régisseurs savent recevoir mais il faut suivre le rythme ! En sortant d’un weekend de Museomix, ce n’était peut-être pas la meilleure idée d’enchaîner avec trois jours qui étaient proches de la fête. La première soirée nous avons été emmenés à Colmar au musée Unterlinden. L’occasion de découvrir le chefs-d’oeuvre de la pré-Renaissance allemande : le retable d’Issenheim. Une pure merveille dans cette chapelle de nuit, non chauffée (mais après tout ce sont ses conditions de conservation depuis le 15e siècle…). Le moment idéal (bien serré dans ma veste d’hiver) pour apprécier les détails expressionnistes du tableau, la qualité de l’iconographie, des couleurs et la virtuosité des carnations et des tissus !

Nous avons ensuite été propulsés à travers la passerelle souterraine inventée par les architectes afin de relier le couvent (premier bâtiment du musée) au anciens bains publics (extension). A peine le temps de discerner les collections 19e que nous voilà arrivé dans la piscine. Pas celle de Roubaix bien-sûr même s’il s’agit de l’ancienne salle des bains publics. Il règne d’ailleurs toujours une légère odeur de chlore qui apporte son charme à l’entrée dans le lieu. La soirée été sponsorisée par Artrans, société de transport d’œuvres d’art, qui a donc présenté ses équipes et ses activités avant que la régisseuse du musée ne nous présente la rénovation.

La soirée s’est poursuivie dans la bonne humeur autour de buffets délicieux aux notes locales. Nous avons même eu droit à des goodies gourmands…

La deuxième soirée s’est déroulée à l’Aubette 1928, ensemble décoré par le couple Harp et Van Doesburg dans un pur De Stijl. Cet ensemble a été préservé par la fainéantise commerciale qui préfère couvrir que détruire (ouf) d’un flunch. Progressivement redécouverte, les salles sont maintenant classées. Des infiltrations sont notables et les peintures se défraîchissent depuis la rénovation il y a 10 ans mais le lieu a beaucoup de charme c’est indéniable. Deuxième soirée, deuxième buffet ! Et d’autres spécialités à découvrir… Et puis un jazz band avait été réservé pour la soirée afin d’apporter la touche 1928.

Après tout ça, il fallait être frais le lendemain pour live-tweeter les conférences… Je vous ai parlé de mon anti-cernes ?

Bon par contre : le régisseur est un buveur de café qui ne prévoit pas assez de thé :-/ et les supers badges « We can be heroes » sont réservés aux adhérents à l’association. Mais moi aussi je peux être une héroïne de musée !

Régisseur pas Twitter

Baignée que je suis dans les sphères museogeeks, je n’avais jamais remarqué la faible présence des régisseurs sur le réseau social préféré des pro de la culture. Je me suis donc rendue compte que ce sont réellement des médiateurs et des communicants, en plus des managers de communautés qui sont sur le réseau social. Mais je vous assure chers régisseurs : on s’amuse bien sur Twitter ! Live tweet d’expositions, échanges autour de différents sujets, partage de veille, c’est riche, c’est utile et c’est sympa !

Mes activités m’ont valu quelques remarques bienveillantes car effectivement, j’étais un peu seule à tweeter. D’autant que, venue sans calepin et sans stylo (j’ai raté un truc là), j’ai en fait pris mes notes sur Twitter. C’était finalement plutôt pratique et ça m’a permis de tester ma batterie de secours…

Petites observations personnelles

Fait rare dans des journées professionnelles : je n’ai pas posé de question. En même temps la régie n’est pas en plein dans mon champ d’expertise même si je maîtrise suffisamment le sujet pour ne pas passer pour une extraterrestre. Je profite donc de mon petit espace de web pour partager quelques idées.

Les régisseurs se sentent peu visibles, manquent de formations continue et le grand public ne sait pas trop ce qu’ils font… Les formations ont longuement été abordées (tant pour les personnes en poste que pour les étudiants) mais le lien entre ces différents manques n’a pas été établi. Notamment le constat du manque de journée professionnelle et la difficulté de construire le réseau professionnel des étudiants. La formation que j’ai suivi organise des journées d’étude et cela solutionnerai en partie les deux problèmes. Pour les formations continue la construction est en cours à Bordeaux est semble alléchante.

Pour l’interface public, je ne saurais que conseiller aux régisseurs de sortir de leur boîte. A l’échelle locale : partenariat avec la presse locale pour valoriser la documentation des collections et le travail du régisseur (ça marche bien l’hiver dans la PQR). Sur une échelle plus globale : rejoignez les muséogeeks, MuzeoNum ou encore ce groupe Facebook, ça vous donnera des idées. 😉 Sinon, votre page Facebook AFROA est super et très intéressante ! Vous faites de beaux partages !

En tout cas merci pour l’accueil et l’organisation ! Rendez-vous en 2017 au Palais de Tokyo ?

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Un commentaire sur “Les Etats Généraux de la Régie 2016 à Strasbourg

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