Nous sommes au cœur de l’hiver, du coup, j’ai eu envie de vous parler de cette bouille d’ours pleine de neige qui était sur l’affiche de l’exposition du Muséum National d’Histoire Naturelle d’octobre 2016 à juin 2017. Un petit bonheur de visite qui mêle tant de choses que j’aime !

D’abord j’adore les animaux, les muséums et leurs collections d’animaux naturalisés. J’aime bien les ours, surtout quand ils ressemblent à de grosses peluches. Et puis je ne refuse jamais une bonne expo ! Et celle là, elle était très bonne ! J’avais été conquise aussi par l’exposition sur les grands primates. Ce type d’exposition est très intéressante car elle permet de faire le point sur des animaux qu’on pense connaître mais de faire du tri dans les informations.
Qui sont les ours ?
Il y a ours et ours, en effet on compte 8 espèces sur Terre, réparties sur 3 continents. A noter que le koala, marsupial, le petit panda, qui est sa propre catégorie, et le glouton, mustélidé, ne font pas partie de cette famille. Autant pour le koala et le glouton, c’était devinable entre la poche ventrale et la longue queue. Pour le petit panda ce n’est pas aussi évident, c’est dans cette exposition que j’ai approfondi mes connaissances concernant les différences entre les deux pandas. C’est alors que je me suis renseignée et ce qui fait un panda c’est d’être un animal avec un système digestif de carnivore tout en étant végétarien. Cela entraîne de longues heures de sommeil afin de digérer tous ces végétaux qui ne fournissent pas beaucoup d’énergie. Nous reparlerons végétaux plus tard… Les ours vivent en Europe, en Amérique et en Asie.
L’ours est un plantigrade, il utilise l’intégralité du pied ou de la main pour se déplacer contrairement aux digitigrades (canidés, félins, …) et aux onguligrades (cervidés, équidés, …). L’ours se déplace à 4 pattes mais peut se lever pour prendre de la hauteur ou impressionner un ennemi. Leurs petites pattes permettent de soutenir la carrure imposante de l’animal tout en lui permettant de courir, jusqu’à des pointes de 50 km/h pour l’ours brun. Chaque espèce d’ours a sa particularité en fonction de son environnement : courir sur la banquise pour l’ours blanc, nager pour l’ours brun, grimper aux arbres pour l’ours à lunettes.
Les ours font partie de l’ordre des carnivores, ils mangent toutefois tous des végétaux en complément de leur alimentation afin de faciliter la digestion notamment, mais aussi pour se soigner.
Quand il s’agit de passer l’hiver, tous les ours n’ont pas les mêmes pratiques. En effet, certains ours vivent dans des zones plus chaudes que d’autres. Les ours indiens ont en effet des climats plus chaud que les ours européens ou les ours nord-américains. Toutefois aucun ours n’hiberne car ils restent chauds (38°C) et ils peuvent donc se réveiller et aller manger en cas de redoux. L’hivernation de l’ours est particulière car il ne puise que dans sa graisse et ne perd donc pas de muscle. Ce qui doit être normalement éliminé par les urines est transformé en muscle.
L’arbre phylogénétique des espèces d’ours actuelles est assez simple. A partir de l’ancêtre commun, une première branche se sépare et aboutit au panda géant, plus tard, une autre branche se sépare pour arriver à l’ours à lunette. Les 6 espèces d’ursinés (ceux dont le nom latin se compose en Ursus) ont commencé à apparaître il y a environ 3 millions d’années. Les ursidés sont d’abord apparus en Asie puis ils se sont répartis sur les autres continents.




Des ours et des hommes
L’ours est un animal présent dans de nombreuses civilisations notamment dans la mythologie. Dans les langues des populations proches des ours, son nom est celui du frère, du cousin, de l’oncle, de la mère, … Ces analogies se font par rapport au comportement de l’ours parfois comparable à l’homme, notamment sur la station debout.
L’ours est respecté pour sa force, il n’en reste pas moins une proie dont on fait des trophées pour célébrer la qualité des trappeurs. Il fait partie de nombreuses représentations dessinées ou sculptées depuis la Préhistoire.
Puis l’ours est tombé en disgrâce : prédateur de troupeau, il reste chassé comme un nuisible ; domestiqué, il est ridiculisé par les montreurs d’ours ; transformé en peluche, il est l’animal préféré des enfants pour la douceur de sa fourrure. Il est maintenant loin de l’animal totémique révéré.
Quel avenir pour les ours ?
La première menace sur les ours est la disparition de leur territoire, rongé petit à petit par l’urbanisation et la déforestation. Il y a aussi l’utilisation de l’ours pour sa bile, par les Chinois qui lui trouvent des vertus… Et puis il y a encore de la prédation. C’est ce qui a fait disparaître l’ours des Pyrénées. Un grand espace était consacré à l’ours des Pyrénées dans l’exposition concernant la réintroduction d’ours dans les massifs français. Documentaire, sondage, reportage, participation du public, de quoi se faire une opinion sur le sujet !
J’ai tellement été captivée par l’exposition que j’y ai fait très peu de photos… Vous pouvez retrouver des infos et des visuels sur le site de l’exposition toujours actif : http://especesdours.grandegaleriedelevolution.fr/
Fun fact : Baloo (de Rudyard Keepling avant Disney) a été nommé ainsi car on appelle l’ours balhu (prononcez balou) en Inde. D’ailleurs, Baloo est un ours lippu sur-proportionné, il est reconnaissable avec cette babine inférieure un peu pendante.
N’hésitez pas à vous renseigner sur les nouvelles expositions du Muséum, sur leur site Internet : https://www.mnhn.fr/fr/visitez/agenda?term_node_tid_depth=31
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