Je ne sais pas trop d’où me vient la sensibilité mais donner mon sang m’a toujours semblé important. C’est une évidence car c’est un bien renouvelable que nous pouvons partager afin de rester vivant ! Pour autant, comme de nombreuses personnes, cela me faisait peur. Les prises de sang ne sont en général pas une partie de plaisir car mes bonnes veines sont très profondes et le garrot me fait très mal. Et puis une fois l’envie du don présente, il y a les excuses qu’on se trouve concernant les horaires, les empêchements, les priorités… Parce que, oui, les aiguilles, ça fait peur !

En juin 2019, lors de la journée nationale du don du sang, je me suis prise par la main pour aller faire mon premier don de sang. C’est un peu particulier car à la fois tout le monde considère que vous devez savoir comment ça se passe mais en restant très sympa pour vous guider.

Pour ceux qui ne savent pas comment se passe un don du sang :
D’abord il faut présenter une pièce d’identité, ensuite remplir un questionnaire et boire au moins 50cl d’eau.
Ensuite il y a un entretien avec un médecin qui passe le questionnaire en revue, prend la tension et complète par une vérification du taux de fer dans le sang (la première fois, pas la deuxième dans mon cas).
On passe ensuite sur le lit de don. On va vous demander si vous êtes un bras gauche ou un bras droit. Au départ c’est très bizarre. Lors de mes prises de sang, je donnais toujours le droit en me disant, c’est l’opposé de ma main d’écriture, c’est plus simple si ça fait mal. Ce raisonnement est en fait un peu stupide car un don de sang ne peut pas invalider un bras. Surtout, je me suis rendu compte que si mes prises de sang se passait si mal c’est que mes veines du bras droit sont pires que celles du bras gauche. Bref, je suis un bras gauche !
Lors d’une prise de sang, un jour, j’ai fait un malaise, à cause de l’aiguille, ce qui fait que, depuis, je demande un papillon pour les prises de sang afin que le changement de tube ne provoque pas de malaise. Bref, lors de mon premier don de sang, j’ai fait un petit malaise lors du don car j’ai porté mon attention un peu trop longtemps sur l’aiguille.
De même on va vous demander de « pomper ». Cela veut dire serrer une boule molle afin de diriger le sang vers le bas. En effet, le garrot est toujours en place lors du don et donc le flux de sang est plus faible.
Et voilà : vous donnez votre sang !

Pendant toute la durée du don, restez relax, restez éveillé (ça a tendance à me rendre un peu somnolente), remuez vos pieds, respirez, tout va bien se passer. Si vous avez la tête qui tourne, prévenez tout de suite quelqu’un. Il est alors possible de vous soulever les jambes, de vous distraire, ou si cela va vraiment mal : de mettre fin au don.

Un don en lui-même dure 10mn, c’est ce qu’il faut pour remplir une poche, qui sera testée, et divisée en 5 autres poches qui pourront servir à 5 occasions. Il y a le temps de consultation puis le temps de collation. Ce dernier temps dure 20 minutes minimum afin d’être sûr que vous allez bien, que vous pouvez conduire, rentrer chez vous, reprendre votre vie normale. Cela prend environ une heure entre l’entrée et la sortie s’il n’y a pas trop de monde.

A la suite du don, il faut rester calme et hydraté : un litre d’eau dans la journée et pas d’effort physique (sport inclus) pendant 24 heures. Si vous tombez malade dans les 10 jours suivant le don, il faudra prévenir l’EFS car votre sang peut être infecté par le virus qui vous rend malade depuis le jour de votre don, ce qui peut être dangereux pour les éventuels bénéficiaires.

Depuis juin, j’ai effectué un autre don qui s’est mieux passé que le premier et je m’apprête à aller effectuer le troisième la semaine prochaine. Il faut minimum 2 mois entre deux dons et en tant que femme on peut donner 4 fois par an, c’est 6 pour les hommes.

Petits bénéfices du don du sang en plus d’aider les autres : c’est bon pour votre santé ! Le don de sang permet de fluidifier le sang et d’éviter des risques d’infarctus et de cancer.

Et vous ? Etes-vous donneur ? Avez-vous envie de le devenir ? Qu’est-ce qui vous retiens ? J’ai mis 10 ans à passer le pas, sentez-vous à l’aise de vous exprimer ici !

Edit juin 2021 : je continue à donner mon sang régulièrement. La première année j’ai même eu un diplôme ! Toutefois, après en avoir discuté avec plusieurs personnes, je ne peux pas donner au maximum des possibilités. En effet, ma mauvaise circulation rend la veine la plus facile à trouver très douloureuse quand il fait froid, je donne donc d’avril à septembre. De plus, la dite veine est toujours piquée globalement au même endroit et elle doit cicatriser. Il m’a été indiqué que cela pouvait rendre les dons aussi plus douloureux… Et j’ai déjà fait 2 malaises bénins lors de dons alors je fais gaffe mais je compte bien continuer à donner !

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