Parce que le mois de juin fini et que l’été n’est pas vraiment là, je vous propose cet article, ancien certes, pour vous plonger dans la magie de Noël, toute l’année, au moment qui vous plaît le plus. Si la météo vous démoralise, plongez dans la magie des Noëls anciens et leurs vitrines !
Dans une région où il pleut un tiers de l’année, savoir s’occuper pendant les jours de pluie est nécessaire. Parmi les possibilités, le musée des automates à Falaise offre une parenthèse qui, tout au long de l’année, vous propulse un soir de décembre.
Une entrée en matière immédiate et instructive
Le musée se propose de retracer l’évolution de l’automate à travers le jouet mais surtout à travers les vitrines que proposent les grands magasins parisiens en décembre. Le visiteur est immergé dans une ambiance crépusculaire et un environnement de boutiques aux vitrines à l’ancienne pour un dépaysement instantané. Ce décalage permet au visiteur, enfant comme adulte, d’oublier qu’il pleut dehors grâce à l’absence de fenêtre et à l’enchantement que procure ces scènes variées et animées.
La visite commence par un film qui permettra au public de comprendre la création d’un musée d’automates parisiens à Falaise. Le kitsch de ce film et notamment le jeu des très jeunes acteurs, fera sourire les adultes mais conditionne l’entrée dans une parenthèse où l’histoire de ces automates et racontée par les principaux intéressés. Ceux-ci ont été créés par l’entreprise Roullet-Decamps implantée dans la région et qui a été la première à proposer au Bon Marché, peu après 1909, une vitrine animée pour le mois de décembre. C’est le début d’une tradition qui se perpétue encore.
Au départ, la visite reprend les éléments historiques de l’entreprise. Ensuite, le musée présente au visiteur les étapes de fabrication d’un automate par des stalles/ateliers numérotées. Ces espaces sont pourtant arrangés d’une façon assez étrange qui ne permet pas de les suivre instinctivement. La numérotation permet de s’y retrouver, même si c’est un peu fastidieux. Cette partie est assez brève, elle est instructive pour tout le monde et fournit à l’adulte la matière qui lui permet d’expliquer à l’enfant qui l’accompagne comment on fabrique un automate, même sans connaissances préalables.
La magie des vitrines parisiennes
Suite à cette partie un peu technique mais fort abordable, le visiteur est lâché dans une reconstitution de rues qui recèlent de moyens ingénieux pour faire paraître l’espace plus grand, le laisser imaginer à l’échelle d’une ville. Des éléments, comme une fontaine Wallace et une colonne Morris, rappellent Paris. Ce Paris n’est pour autant pas celui qu’on peut expérimenter aujourd’hui mais plutôt un Paris rêvé qui se serait arrêté dans les années 1950. Les vitrines sont présentées dans un ordre chronologique facile à suivre mais qui permet des ellipses, sans gêner le cours de la visite. Les sujets sont variés, chaque vitrine dispose d’un texte explicatif sur le choix du sujet par rapport à la date et raconte l’histoire représentée.
On se rend compte que les thèmes abordés ne parlent pas toujours de Noël même si toutes les vitrines étaient réalisées pour décembre. Il y a notamment une étape du Tour de France en1936. Les dernières vitrines présentées sont issues de collaborations avec l’artiste Raymond Peynet qui achève de plonger le visiteur dans un rêve d’enfant.
Le visiteur sort par la boutique où l’ambiance persiste par la présence de produits : jouets anciens, décorations en métal, vieilles publicités. La transition vers le monde actuel se fait aussi doucement que le voyage dans le temps s’était effectué. Avant de sortir définitivement, on peut encore faire une incursion dans l’espace d’exposition temporaire, ouvert sur l’extérieur, qui propose des sujets variés mais toujours en lien avec le monde de l’enfance, du livre, de Noël.
Le Musée Automates Avenue de Falaise est sans prétention. Il est idéal pour les grands et petits enfants. La durée de visite est de maximum 2h30 et peut facilement être ramenée à 45mn avec de jeunes enfants. Le propos est adapté au public visé et à la fois peut contenter un public exigent du moment qu’il ait envie de rêver un peu.